Un rapport de 2017 de l’Association des industries aérospatiales du Canada (AIAC) et de l’Innovation, Science et Développement économique Canada (ISDE) dresse un tableau flatteur de l’industrie aérospatiale à de multiples niveaux : contribution au PIB, emploi/salaires, Recherche et développement, classement mondial, partenariats…
L’aérospatiale au Canada en quelques chiffres
Le secteur aérospatial regroupe au Canada 700 sociétés de toutes tailles, impliquées dans des domaines d’activité aussi variés que la conception d’avions (Bombardier), la fabrication de moteurs (Pratt & Whitney Canada), la création de simulateurs de vol (CAE), le développement de systèmes d’information critiques (Thales), etc. En fait, cette industrie se développe autour des services entretien, réparation, révision (ERR) et du secteur manufacturier. Alors que les activités ERR sont très présentes dans l’ouest du Canada (44 %), le secteur manufacturier est très dynamique au Québec (55 %). Quant à l’Ontario, elle est autant présente dans l’ERR (25 %) que dans le secteur manufacturier (25 %).
En 2016, la contribution de l’industrie aérospatiale au Canada au PIB a été de 28 milliards de $, 70 % pour le secteur manufacturier et 30 % pour les services ERR, ou encore de 208 000 emplois répartis entre l’industrie aérospatiale (87 200), les fournisseurs de l’industrie (70 600) et les dépenses consommées pour les employés associés (49 900).
En termes de Recherche et développement, le domaine manufacturier de l’industrie aérospatiale est le plus important contributeur (29 %), soit 1,64 milliard en 2016 contre 71 % pour l’ensemble des industries manufacturières au Canada.
Une industrie ouverte sur l’extérieur
Le Canada est très bien placé dans les différents classements liés à l’aérospatiale : il occupe le 1er rang en simulation de vols pour l’aviation civile, la 3e place pour les aéronefs civils et également pour les moteurs d’aéronefs civils. Son très bon positionnement à l’international est aussi dû à son importante capacité à exporter : 61 % des exportations canadiennes proviennent des produits de la chaîne d’approvisionnement (53 % pour les moteurs d’aéronefs, 18 % pour les pièces aérospatiales, 16 % pour l’avionique et 13 % pour les trains d’atterrissage), 35 % pour les produits finis (avions, hélicoptères, engins spatiaux) et 4 % pour les simulateurs de vol.
Le gouvernement canadien joue un rôle non négligeable pour rendre l’industrie aérospatiale canadienne compétitive et pour inciter des entreprises étrangères à venir s’installer au Canada; divers types de financement (crédit d’impôt, programme de financement…) favorisent l’installation d’un pôle R&D de sociétés étrangères au Canada.
Enfin, l’industrie aérospatiale enregistre des taux de partenariat et de collaboration très élevés, comparativement aux autres secteurs manufacturiers. À titre d’exemple, entre 2012 et 2014, 35 % des entreprises du secteur aérospatial avaient noué des partenariats avec d’autres entreprises (contre 18 % pour l’ensemble du secteur manufacturier), 25 % avec des collèges et des universités (contre 8 %) et enfin 23 % avec des organisations gouvernementales (contre 6 %). Ainsi, de nombreux étudiants suivant des programmes pointus en ingénierie aérospatiale (Université Carleton, Université McGill, Université Ryerson, Université de Toronto) rejoignent, sur une base continue, les entreprises du secteur.
Il est indéniable que le secteur aérospatial canadien est un secteur vaste, offrant une très large panoplie de métiers et jouissant de belles années devant lui. Pour preuve, un potentiel de 7000 avions d’ici 2034 pour le marché des avions régionaux, type C Séries.