Pilote de drone – D’après une étude réalisée en 2014 par Systèmes télécommandés Canada, le potentiel du marché du drone (approvisionnement et exploitation) se situerait entre 100 et 260 M$ sur dix ans. Déjà très présent dans le domaine militaire, le drone devrait connaître un essor fulgurant dans le secteur commercial. Attention, piloter un drone ne ressemble en rien à téléguider un avion. Aperçu des exigences pour exercer ce métier, des compétences recherchées, du salaire ainsi que des évolutions et opportunités.
Exigences pour piloter un drone
À l’heure actuelle, piloter un drone dans un but ludique ne nécessite pas de permis, à condition que le drone pèse moins de 35 kg, qu’il évolue loin des foules, des édifices… et que la protection de la vie privée et que la sécurité aérienne soit respectée. En revanche, le pilote d’un drone commercial – utilisé à des fins professionnelles – doit être en possession d’un certificat d’opérations aériennes spécialisées (COAS) à quelques exceptions près (drone de moins de 2 kg guidé en visibilité directe, drone de moins de 25 kg volant à moins de 87 nœuds en visibilité directe). Enfreindre la loi expose le pilote à une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 $ par Transports Canada.
Compétences et aptitudes variées
Piloter un drone n’est pas donné à tout le monde. Le pilote doit démontrer des aptitudes et des compétences importantes : facultés à guider en mode gyroscopique avec GPS, maîtrise de l’orientation dans l’espace, connaissances en météorologie, sens de la rigueur (respecter le plan de vol et le Règlement de l’aviation canadien), aisance avec la technique (vérifier l’appareil entre chaque vol, relever les paramètres de navigation, maîtriser les logiciels du secteur d’activité), disposition à écouter (comprendre le mandat) et à communiquer (remettre les informations prélevées et rédiger des rapports de vols).
Rémunération pouvant être très généreuse
La rémunération d’un pilote de drone est excessivement variable, car elle dépend du mandataire (Google/agent immobilier), du type de la mission (évènement festif/turbines d’éoliennes), du site (zone de guerre/zone pacifiée), etc. Une chose est certaine, les entreprises aujourd’hui sont prêtes à mettre la main à la poche pour bénéficier de pilotes compétents. Le pilote de drone peut ainsi espérer être rémunéré 50 $/h ou environ 100 000 $/an, voire 200 000 $ s’il travaille dans une zone à risque ou difficilement accessible.
Évolution de carrière et opportunités
Le pilote de drone peut évoluer vers un poste à responsabilité (chef d’une équipe de pilotes), devenir formateur ou encore créer sa propre structure. Il peut également bifurquer vers un autre secteur d’activité, qui répondrait davantage à ses aspirations. Aujourd’hui, et encore plus demain, les opportunités sont très nombreuses : organisations fédérales (GRC, Bureau de la sécurité des transports), agents immobiliers (photos des propriétés), entreprises pétrolières (repérage et réparation), agriculture (pulvérisation d’insecticide localisée, analyse de l’état des cultures), surveillance (frontière, campus), recherche et sauvetage (détecteurs à infrarouge pour repérer des signatures thermiques), livraison de colis (Google, Amazon), arpentage (analyses plus rapides et moins risquées), etc.
Après une première phase de croissance tous azimuts à une vitesse fulgurante (1672 COAS délivrés en 2014 contre 345 en 2012 par Transport Canada), le temps est peut-être venu de concevoir des drones de 2e génération. Et pourquoi pas des drones silencieux pour respecter l’environnement des populations humaines et animales survolées?